Accueil > Histoire des défis robotique à Nanterre > Défi 2014 - DESTINATION GLORYX-33 > Dossier de presse sur la découverte d’une planète : Kepler 186-f > articles de presse relatant l’événement > Tout lâcher pour partir vivre sur la planète Kepler ? Ça va vous prendre du (...)

Tout lâcher pour partir vivre sur la planète Kepler ? Ça va vous prendre du temps Sources : nouvel observateur

Par Jean-Paul Fritz Publié le 18-04-2014

La ’presque jumelle’ de la Terre, la planète Kepler 186f, abrite peut-être la vie. Mais aller vérifier sur place va demander une certaine patience. Voici pourquoi.

Kepler 186-f se situe à 500 années lumières, a une dimension similaire à celle de la Terre et se situe en zone habitable NASA/Ames/JPL-Caltech/T. Pyle

  • On a découvert une planète ’presque jumelle’ de la Terre
    La découverte d’une planète de la taille de la Terre et située en zone habitable autour de son soleil, cela fait rêver. Vous rêvez d’y faire un tour, de refaire votre vie là-bas ? Réfléchissez à deux fois. 

Pour être certain que Kepler 186f peut héberger la vie et même pouvoir s’y installer, il faudrait en effet aller vérifier sur place. Mais voilà, ça risque de ne pas être simple.

La planète est en effet située à quelques 500 années-lumière, ce qui est une distance colossale lorsqu’on sait qu’une année-lumière équivaut à pratiquement 9.460 milliards de kilomètres. Pour donner quelques exemples :

  • La sonde Voyager 1, seul engin humain qui ait quitté les limites de notre système solaire, a atteint la vitesse maximale de 62 136 kilomètres/heure. A cette vitesse, il lui faudrait encore... 8,69 millions d’années pour arriver jusqu’à Kepler 186f. 
  • L’engin le plus rapide que nous ayons envoyé dans l’espace à ce jour est le satellite Helios 2. Il est propulsé à environ 253 000 kilomètres à l’heure. Il ne lui faudrait donc seulement que 2,13 millions d’années et des poussières pour rejoindre Kepler. Ce qui laisse le temps de revoir plusieurs fois la saga Star Trek. 
  • Le satellite Solar Probe Plus, prévu pour un lancement en 2018, va battre des records de vitesse : 720 000 km/h. Même ce petit bijou devrait attendre 750 000 ans avant d’atteindre sa destination.

    Bien sûr, on peut anticiper sur des progrès technologiques. Les voiles solaires, les moteurs ioniques... Il paraît plausible que l’on arrive dans les prochaines décennies à trouver des modes de propulsion qui atteignent, voire dépassent légèrement le dixième de la vitesse de la lumière.

Un tel engin devrait tout de même patienter 5.000 ans avant de voir Kepler 186f de près.

Même si les ingénieurs parvenaient à propulser une sonde à ’seulement’ 1% de la vitesse de la lumière, il faudrait bien... 50.000 ans pour atteindre Kepler 186f. Une éternité. 

Le plus rapide serait encore d’envoyer un message, qui pourrait, lui, atteindre la vitesse de la lumière.

S’il y avait quelqu’un sur la planète pour répondre à ce message, il faudrait quand même patienter mille ans pour envoyer et recevoir un petit ’coucou’, le temps que le signal puisse effectuer l’aller et retour.

**Voyager plus vite que la lumière ? Il existe déjà des pistes...

Pour les planètes lointaines, l’espoir c’est donc d’inventer des technologies qui permettraient de voyager plus vite que la lumière. Si celle-ci est considérée comme une limite infranchissable, il y aurait cependant des moyens, pour l’instant tout théoriques, de contourner l’obstacle.

C’est le cas notamment du moteur d’Alcubierre, sur lequel la Nasa se penche très sérieusement... sans que l’on sache encore vraiment si l’impossible est réalisable.

Jean-Paul Fritz

De la Lune à Kepler-186f, les grands exploits de la Nasa

Illustration 1 : La Nasa a révélé jeudi 17 avril l’existence de la première exoplanète habitable connue, située très loin de chez nous : Kepler-186f, baptisée du nom du télescope qui l’a repérée. Cette découverte sensationnelle s’ajoute aux grands exploits réalisés par l’agence américaine dans la recherche et la conquête spatiale. Retour en images. (AP Photo/NASA Ames, SETI Institute, JPL-Caltech, T. Pyle)

Illustration 2 : 1969. Une décennie après sa création, la Nasa concrétise un rêve de l’humanité en envoyant l’homme sur la Lune avec la mission Apollo 11. Ci-dessus, Buzz Aldrin photographié par Neil Armstrong. (Rex/Sipa)

Illustration 3 : C’est à la Nasa et à Apollo 17 que l’on doit, en 1972, la première photo de la Terre en entier et en couleur : ’Blue Marble’, la bille bleue. (NASA EO/Rex Features)

Illustration 4 : Est-ce un visage qui orne la surface de Mars ? Cette photographie prise par la sonde Viking, en 1976, excite sur Terre de nombreuses imaginations. Mais de nouveaux clichés montrent, en 2010, qu’il s’agit d’une illusion d’optique. (AP Photo/NASA)

Illustration 5 : En 1977 la sonde Voyager 1 s’éloigne de la Terre, pour ne plus jamais faire marche arrière. Après avoir livré de précieuses informations sur Saturne et Jupiter, l’engin est sorti du système solaire en 2012 – une première – et vogue désormais dans le milieu interstellaire. (AP Photo/NASA)

Illustration 6 : 1981. L'atterrissage de Columbia à la base Edwards, en Californie, conclut avec succès le premier vol orbital d’une navette spatiale américaine. À la différence des vaisseaux spatiaux développés jusqu’alors, la navette est pensée pour se poser de manière contrôlée sur une piste d’atterrissage, comme un avion. (AFP PHOTO/ NASA)

Illustration 7 : Braqué vers l’infini et au-delà, le télescope spatial Hubble, projet auquel a participé l’Agence spatiale européenne, a été mis en orbite en 1990. Il est l’auteur d’images extraordinaires auxquelles le ’Nouvel Obs’ a consacré des diaporamas grand format, à (re)découvrir ici et là. (AP Photo/NASA)

Illustration 8 : Dès les années 1960, la Nasa avait réfléchi au projet de la Station spatiale internationale. L’agence américaine entame sa construction en 1998 en collaborant avec la Russie, l’Europe, le Canada et le Japon. (NASA/SIPA)

Illustration 9 : Curiosity, le rover dernière génération de la Nasa (ici vu dans un selfie), débarque sur le sol de Mars en 2012. Sa mission principale : déterminer si la planète rouge a pu être propice au développement de la vie. À l’heure qu’il est, il vient d’atteindre le lieu-dit de Kimberley. (NASA/JPL-Caltech/MSSS)

Illustration 10 : Solar Probe Plus, projet actuellement développé par la Nasa, aura pour mission d’explorer les confins du système solaire, à la vitesse record de 720.000 km/h. Son lancement est prévu pour 2018. (NASA/SIPA)

Documents joints

Menu